Depuis 2000, l'Institut Lumière et l'Auditorium-Orchestre national de Lyon proposent chaque saison un programme exceptionnel de ciné-concerts, s'imposant comme un partenariat unique en son genre dans le monde. Un programme qui permet de découvrir les plus grands films de l'histoire du cinéma muet, avec accompagnement musical en direct dans la grande salle de l’Auditorium. L'occasion de venir écouter l'Orchestre national de Lyon jouer les partitions d'origine de films muets, quand celles-ci existent, ou des compositions récentes – et parfois inédites – créées par les plus grands noms de la direction d'orchestre, spécialistes des ciné-concerts. Ou, pour certains films, profiter du somptueux orgue Cavaillé-Coll ou de formations contemporaines. Depuis quelques années, le programme s'enrichit de projections de films sonores ayant marqué par leur musique, dont la partition est jouée en direct par l'Orchestre national de Lyon.
Un partenariat Auditorium-Orchestre national de Lyon / Institut Lumière.
Tarif réduit pour les abonnés de l’Institut Lumière, renseignements et billetterie auprès de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon.
Tarifs disponibles uniquement sur place ou par téléphone.
• Blockbuster avec orchestre
Jeudi 2 décembre à 20h / Vendredi 3 décembre à 20h / Samedi 4 décembre à 18h
Retour vers le futur de Robert Zemeckis (Back to the Future, 1985, 1h56)
Après avoir été le film culte des jeunes des années quatre-vingt, Retour vers le futur est devenu celui de leurs enfants geeks. La partition d’Alan Silvestri en fait aussi un grand moment de musique. Vous accompagnerez bien l’Orchestre national de Lyon pour un petit tour en DeLorean ?
« Il faut voir grand dans la vie ! », nous enjoint Doc, le savant fou par lequel tout arrive. « Quitte à voyager dans le temps au volant d’une voiture, autant en choisir une qui a de la gueule ! » La bande son part du même principe : quitte à composer un thème, autant que ce soit la grandiose fanfare signée par Alan Silvestri ; et quitte à inventer le rock, autant que ce soit Johnny B. Goode, deux ans avant la naissance réelle du tube de Chuck Berry (qui, du coup, se transforme en vulgaire plagiaire de Marty McFly, le héros du film). La coupe de cheveux des acteurs a un peu vieilli, mais l’humour, le rythme, la fantaisie de Robert Zemeckis (qui collabora également avec Silvestri pour À la poursuite du diamant vert, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ou Forrest Gump) n’ont pas pris une ride.
Accompagnement par l’Orchestre national de Lyon dirigé par Ernst van Tiel
• Un soir au temps du cinéma muet
Lundi 24 janvier 2022 à 20h
Le Roi du cirque de Max Linder et Édouard-Émile Violet (1924, 58min)
Un rendez-vous cinéphile en musique à l’Auditorium de Lyon : après le succès d'un voyage à travers les splendeurs du cinéma muet le temps d’une soirée en 2020, venez à la découverte de Max Linder.
Sur la scène et l’immense écran de l’Auditorium de Lyon, l’Institut Lumière prolonge cette célébration du cinéma muet par un voyage dans le cinéma de Max Linder, présenté par Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière et délégué général du Festival de Cannes. Et en point d'orgue de la soirée : le chef-d’œuvre Le Roi du cirque (de Max Linder et Édouard-Émile Violet, 1924, 58min), en version inédite, restaurée, et accompagnée au piano par Serge Bromberg.
Une soirée présentée par Thierry Frémaux avec au piano Didier Martel (courts métrages) et Serge Bromberg (Le Roi du cirque)
• Famille avec piano
Lundi 7 février 2022 à 20h
Les Lois de l’hospitalité de Buster Keaton et John G. Blystone (Our Hospitality, 1923, 1h05)
En 1923, Buster Keaton, vedette du muet et coréalisateur prolifique de courts, passe à la réalisation de longs métrages. Après Les Trois Âges naît Les Lois de l’hospitalité, film d’action haletant et modèle du genre burlesque. David Cassan, habitué de l’orgue de l’Auditorium de Lyon, exerce cette fois son talent d’improvisateur au piano.
Dans ce film enchaînant gag sur gag dans une course folle contre les éléments et les ennemis, le postulat de base est absurde : les lois de l’hospitalité sudiste interdisent l’usage de la violence contre un invité lorsqu’il est sous le toit d’un hôte. Au dehors, tout est possible… L’impressionnante maîtrise de la réalisation saute aux yeux : pour Jean-Pierre Coursodon (Buster Keaton, éd. Atlas Lherminier), « dans les deux dernières bobines, il devient […] impossible, malgré les changements de lieu, de discerner des “séquences” distinctes tant les événements et les gags se succèdent à un rythme accéléré. » Tout l’art comique de Keaton se trouve dans le calcul quasi mathématique de ses acrobaties. Un retour aux sources pour cet enfant de la balle qui met à l’écran (pour la seule fois) son père, son fils et son épouse, Natalie Talmadge, dans une nouvelle version des Three Keatons.
Accompagnement au piano par David Cassan
• Muet à l’orgue
Mardi 15 février 2022 à 20h
L’Inconnu de Tod Browning (The Unknown, 1927, 1h05, N&B., muet)
Thierry Escaich improvise à l’orgue sur L’Inconnu, le chef-d’œuvre circassien de Tod Browning.
Le cirque, disait Annie Fratellini, « c’est un rond de paradis dans un monde dur et dément ». L’Inconnu de Tod Browning ne raconte pas autre chose : sous le chapiteau se déroule une tragédie de l’amour et de la jalousie jusqu’à la folie. Tourné cinq ans avant le sublime Freaks du même Tod Browning, L’Inconnu est porté par un Lon Chaney au sommet de son art du maquillage et de la transformation ; c’est l’occasion également d’admirer la toute jeune Joan Crawford. Il y a dans ce mélange de paillettes et de monstruosité tout ce qu’il faut pour inspirer une musique tour à tour vive, tendue ou cinglante, donnant à entendre l’orgue de l’Auditorium de Lyon dans toute sa poésie et sa diversité. Avec Thierry Escaich, certainement le meilleur spécialiste de l’exercice, la musique improvisée sur les images prendra la force d’une symphonie puissante et dramatique. À l’orgue les mains les plus habiles, à l’écran l’homme sans bras. Paradoxe ? Non, juste du grand art.
Accompagnement à l’orgue par Thierry Escaich
• Muet avec orchestre
Mercredi 16 mars 2022 à 20h
Le Voleur de Bagdad de Raoul Walsh (The Thief of Bagdad, 1924, 2h40 avec entracte, N&B., muet)
Chef-d’œuvre du muet inspiré par un conte des Mille et une nuits, Le Voleur de Bagdad de Raoul Walsh est taillé sur mesure pour Douglas Fairbanks. Un spectacle total, tourné dans des décors gigantesques et doté d’effets spéciaux éblouissants.
Tourné avec un budget d’un million de dollars (c’est le premier film à atteindre ce budget), Le Voleur de Bagdad est une véritable œuvre à quatre mains. Car si Raoul Walsh en est bien le talentueux metteur en scène, Douglas Fairbanks, alors plus grande star du cinéma aux côtés de Mary Pickford et Charlie Chaplin, en est l’instigateur. Scénariste, producteur avec la United Artists et rôle-titre, « Doug » n’est jamais bien loin du porte-voix. Entre aventure et fantastique, Le Voleur de Bagdad est taillé sur mesure pour cet acteur athlétique. Le rythme ne s’essouffle jamais, malgré la durée exceptionnelle du film. Fairbanks bondit de muret en palais, de souk en tapis volant dans une chorégraphie époustouflante. Prouesse technique pour les années 1920, le film est un spectacle total qui n’a rien perdu de sa magie. C’est également à Douglas Fairbanks que l’on doit la partition originale écrite par Mortimer Wilson, nourrie par la présence du compositeur – fait exceptionnel – sur le tournage. Cette musique fut reconnue comme l’une des meilleures du cinéma muet américain. Pourtant, elle fut peu jouée, et ce sera un événement que de l’entendre interprétée par l’Orchestre national de Lyon.
Accompagnement par l’Orchestre national de Lyon dirigé par Mark Fitz-Gerald
Musique d’origine du film composée par Mortimer Wilson
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