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“Même si otre style ne plaît pas à tout le monde, c’est déjà bien d’en avoir un. [...] On verra si je réussis à faire de bons films, ou non. Qu’on ne me dérange pas dans ma petite boutique. Qu’on me laisse continuer.” (Michel Audiard, Le Matin, 1980)
Les réalisations de Michel Audiard, un des plus grands scénaristes et dialoguistes du cinéma français, demeurent méconnues. Pourtant, la singularité de ces neuf films frappe dans le cinéma français de la fin des années 1960 et du début des années 1970, par leur ton et par leur style, par leur mise en scène et par leur écriture.
Dans une fi lmographie de plus de 130 films, leur place s’avère d’autant plus spécifique que, durant une période de six ans (1968-1974), Audiard va y consacrer presque toute son énergie et son talent avec pour ambition de faire rire un public populaire, faire rire des moeurs de son époque, en développant un regard provocateur et grinçant. Il va montrer la faillite de la “Nouvelle Société” voulue par Pompidou, dans une galerie de portraits de pleurnichards et de paumés, de vindicatifs et de rêveurs.
Cette “petite boutique” de Michel Audiard réalisateur s’est construite en collaboration avec un apprenti devenu artisan : Jean-Marie Poiré. Le futur réalisateur des Visiteurs débute avec Michel Audiard dès son premier film. Finalement, il travaillera au scénario de cinq films du metteur en scène.
Après Audiard-Simenon puis Audiard-Simonin, ce troisième volume se concentre sur le duo formé par Michel Audiard et Jean-Marie Poiré, découvrant une nouvelle facette d’Audiard avec l’étude de trois films : Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages (1968), joyeux acte de naissance de Michel Audiard réalisateur ; Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques (1971), série noire humoristique qui sera son premier échec commercial ; et Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), satire sociale vacharde et avant-dernier projet mis en chantier par Michel Audiard.
Le présent recueil a pour ambition de montrer les auteurs au travail : les scénarios, qui divergent parfois sensiblement du film, sont accompagnés d’un appareil critique et d’une présentation qui permettent de retracer le cheminement du projet, depuis le choix du sujet jusqu’au film achevé. Des photographies et les revues de presse de l’époque viennent compléter l’ensemble.
L’édition est établie par Thibaut Bruttin, qui a participé au commissariat de l’exposition consacrée à Louis de Funès à la Cinémathèque française, a dirigé avec Alain Kruger l’ouvrage Louis de Funès, à la Folie (La Martinière, 2020) et publiera prochainement une monographie sur La Soupe aux choux (Yellow Now).
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