
Ingrid Bergman et Teresa Pellati dans Europe 51 de Roberto Rossellini (1952) © Ponti-De Laurentiis Cinematografica / DR
Ciné-club
juin > juillet 2025
À Lyon, ville natale du Cinématographe, l’Institut Lumière joue son rôle de musée vivant et propose tous les jours une visite permanente de l’histoire du cinéma à la Villa.
Des classiques en noir et blanc et en couleur, issus des catalogues Park Circus, Warner, Tamasa, Les Acacias. Bienvenue aux séances ciné-club !
Au programme

de Julien Duvivier
(1937, 1h34, N&B)
La police recherche un caïd parisien caché dans la Casbah d’Alger… Un modèle du film noir et romantique à la française exaltant la poésie désespérée des bas-fonds dans un clair-obscur désenchanté, magnifiquement porté par Jean Gabin et Mireille Balin.

de Fritz Lang
(Man Hunt, Allemagne, 1941, 1h45, N&B)
Lors d’une partie de chasse dans la résidence du Führer, un tireur d’élite repère Hitler dans la lunette de son arme. Il est aussitôt capturé et torturé par des nazis mais réussit à s’évader… Une atmosphère sombre pour un film engagé au suspense haletant.

de Roberto Rossellini
(Europa 51, Italie, 1952, 1h49, N&B)
Une femme riche et futile est bouleversée par le suicide de son enfant, dont elle se sent responsable, et modifie son rapport à la société qui l’entoure… Un drame social poignant, mutilé à sa sortie pour sa portée politique. Deuxième film du cinéaste avec Ingrid Bergman.

d’Alfred Hitchcock
(Rear Window, États-Unis, 1954, 1h52, coul.)
Immobilisé à cause d’une fracture de la jambe, un reporter passe ses journées à regarder par la fenêtre. Il commence à se persuader que l’un des voisins a tué sa femme… Sous l’apparence du classicisme hollywoodien, les obsessions de Hitchcock. James Stewart et Grace Kelly au sommet.

de Jack Arnold
(Creature From the Black Lagoon, États-Unis, 1954, 1h19, N&B)
Au cœur de l’Amazonie, une équipe de scientifiques est à la recherche des restes d’une étrange créature, entre l’homme et le poisson… Un survival palpitant et poétique, titre marquant du genre !

de Jean-Pierre Melville
(France, 1955, 1h40, N&B)
Bob s’est retiré du milieu, mais reste un gros joueur. Il décide de monter un dernier coup... Un film de gangsters aux accents documentaires, tourné dans Paris avec le chef-opérateur Henri Decae, et Roger Duchesne, vedette d’avant-guerre, et authentique truand.

de Nicholas Ray
(Rebel Without a Cause, États-Unis, 1955, 1h51, coul.)
Fraîchement arrivé à Los Angeles, Jim devient ami avec John et Judy (Natalie Wood), la petite amie de son rival, Buzz… Film de légende sur la jeunesse rebelle de l’après-guerre, marqué par l’interprétation de James Dean et transcendé par le lyrisme de Nicholas Ray.

de Stanley Kubrick
(The Killing, États-Unis, 1956, 1h25, N&B)
Clay, repris de justice, organise un hold-up avec cinq acolytes mais un autre gang double la bande… Une merveille du polar qui bouscule les conventions du genre, avec un scénario au suspense d’une efficacité sans faille, et le couple Sterling Hayden et Coleen Gray.

de Michelangelo Antonioni
(Il grido, Italie, 1957, 1h57, N&B)
Aldo parcourt le nord de l’Italie avec sa fille, incapable d’oublier Irma, la femme qu’il devait épouser avant qu’elle ne le quitte… Le portrait sensible d’un homme amoureux en proie à ses tourments et à sa solitude, filmé dans des paysages chers à Antonioni.

de Jean-Luc Godard
(France, 1967, 1h27, coul.)
Au milieu des années 60, Juliette vit dans un grand ensemble de la région parisienne et se prostitue occasionnellement… À travers le portrait d’une femme, Godard raconte – ou dénonce – pêle-mêle différents sujets qui traversent la société parisienne des années 1960.

de Joseph L. Mankiewicz
(Sleuth, Royaume-Uni, 1972, 2h18, coul.)
Un riche auteur de romans policiers anglais invite l’amant de sa femme dans sa somptueuse résidence pour lui faire une proposition… Dernier film de Mankiewicz, un troublant face à face entre Laurence Olivier et Michael Caine dans un fastueux décor labyrinthique.