Quelle agriculture pour nourrir la planète ? Parcours à travers le monde à la rencontre de ceux qui développent l’agro-écologie, une agriculture saine et productive.
« On peut faire autrement pour résoudre la question alimentaire en respectant l’environnement et les ressources naturelles, et en (re)donnant aux paysans un rôle clé dans cette évolution indispensable à la survie de l’humanité. Marie-Monique Robin, journaliste et documentariste.
« Si on supprime les pesticides, la production agricole chutera de 40% et on ne pourra pas nourrir les gens… » Prononcée par le patron français de l’industrie agroalimentaire lors d’une émission de télévision à laquelle Marie-Monique Robin participait, en mars 2011, cette affirmation est répétée à l’envi par les promoteurs privés ou publics de l’agriculture industrielle. De son côté, après les émeutes de la faim qui ont secoué la planète en 2008, Olivier de Schutter, le rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations Unies, affirmait qu’au contraire il faut « changer de paradigme » et que seule l’agro-écologie peut relever le défi de la faim et répondre aux besoins d’une population croissante. Qui croire?
C’est à cette question que le documentaire Les moissons du futur tente de répondre, en menant l’enquête sur quatre continents (Afrique, Asie, Amérique du Nord et du Sud, et Europe). S’appuyant sur les témoignages d’experts (agronomes, économistes, responsables politiques, représentants d’organismes internationaux, et de nombreux agriculteurs), le film dresse un bilan de la « Révolution verte » qui, après un demi siècle, n’est pas parvenue à nourrir le monde (aujourd’hui près d’un milliard de personnes souffrent de malnutrition), tandis qu’elle participait largement au réchauffement climatique, épuisait les sols, les ressources en eau et la biodiversité, en poussant vers les bidonvilles des millions de petits paysans. Il montre qu’un peu partout dans le monde des expériences pratiquant l’agriculture familiale et biologique sur une large échelle sont hautement efficaces d’un point de vue agronomique et économique et qu’elles représentent un modèle d’avenir car elles s’inscrivent dans le cadre d’un développement durable. Il confirme que « l’on peut faire autrement » pour résoudre la question alimentaire en respectant l’environnement et les ressources naturelles, et en (re)donnant aux paysans un rôle clé dans cette évolution indispensable à la survie de l’humanité.
Extraits du site mariemoniquerobin.com
Journaliste d'investigation reconnue au niveau mondial, Marie-Monique Robin est née en 1960 dans une ferme du Poitou.
À la fin des années 70, elle consacre sa maîtrise à l’apparition d’un nouveau mouvement politique, les Verts. Dans les années 80, elle réalise ses premiers reportages internationaux. Elle sillonne la Colombie, un pays où l’on risque sa vie à révéler ce que certains voudraient taire. En 1995, elle est lauréate du prix Albert-Londres, qui distingue tous les ans un journaliste francophone de moins de quarante ans. Elle y voit la reconnaissance des combats de sa jeune carrière. Depuis 2004, elle s’intéresse plus particulièrement aux menaces qui pèsent sur la biodiversité et à l’appropriation du vivant par les géants de la biotechnologie. Parmi ces films les plus reconnu, on peut citer, Le Monde selon Monsanto (2008, pour Arte), Torture, made in USA (2009, pour le site Mediapart), Notre poison quotidien (2010, pour Arte) et Les Moissons du futur (2008, pour Arte).
© Marc Duployer
© Frédéric Pardon
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