Billetterie

Natalie Wood

Rétrospective du 20 janvier au 27 février 2022


Née en 1938, fille d’immigrants russe – elle parle couramment la langue – la jeune Natalia Zakharenko est littéralement poussée sur les plateaux de cinéma par une mère ambitieuse. Elle fait ses débuts à l’âge de cinq ans, se voit attribuer le nom de Natalie Wood (en hommage au cinéaste Sam Wood) et bluffe ses metteurs en scène par son sérieux, son professionnalisme qui s’affirme peu à peu, et la finesse de ses traits.

Elle fait partie de ses comédiennes qu’on a vu littéralement grandir à l’écran et, au bout d’une vingtaine de films, lassée d’être l’enfant sage et choyée de la Warner, elle se bat – notamment contre sa mère, très intrusive – pour être l’ado rebelle de La Fureur de vivre, et vivre au passage une histoire d’amour avec le réalisateur, Nicholas Ray. Elle devient une héroïne romantique, et le succès de West Side Story contribue à asseoir son statut de star.

Sa personnalité complexe, marquée par une volonté farouche d’émancipation qu’entravent son statut de star et son environnement familial, s’exprime dans plusieurs personnages torturés, parfois au bord du gouffre où elle joue de sa vulnérabilité. Mais son naturel piquant et sa joie de vivre habitent aussi ses comédies. Ainsi oscille-t-elle sans cesse, à la vie comme à l’écran, entre dépression et bonheur furtif.

Au terme d’un combat avec la Warner, qui l’a prise sous contrat, elle parvient à choisir ses films, à mettre un peu d’ordre dans une carrière subie : c’est elle qui veut travailler avec Kazan (La Fièvre dans le sang) et jouer du Tennessee Williams (Propriété interdite) depuis qu’elle a vu Un tramway nommé désir, où la performance de Vivien Leigh l’a subjuguée. Elle sait donner sa chance à Sydney Pollack, sur les conseils de Robert Redford, dont elle lance sa carrière, puis s’adapte à l’air du temps dans le charmant Bob et Carol et Ted et Alice, satire des mœurs de la fin des années 60.

Dans les années 70, remariée à Robert Wagner (qu’elle avait épousé une première fois en 1957), sa vie de famille prend souvent le pas sur sa carrière. Jusqu’à cette nuit de novembre 1981 où elle se noie dans l’océan Pacifique, les conditions mystérieuses de sa mort la faisant définitivement basculer Natalie Wood dans la tragédie.

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Au programme

SOIRÉE D’OUVERTURE NATALIE WOOD
Jeudi 20 janvier
18h30 La Prisonnière du désert de John Ford (1976, 2h03)
Soirée présentée par Thierry Frémaux

SOIRÉE NATALIE WOOD
Mercredi 16 février
En présence de Guillemette Odicino, cheffe de rubrique cinéma à Télérama et chroniqueuse sur France Inter
18h30 Conférence « Natalie Wood, une vie d’actrice », par Guillemette Odicino (environ 1h15)
20h30 Une certaine rencontre de Robert Mulligan (1963, 1h40) 

 

 

Les films de la rétrospective

 

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L’Aventure de Madame Muir de Joseph L. Mankiewicz
(The Ghost and Mrs Muir, 1947, 1h44, coul.)

Une jeune veuve s’installe avec sa fille dans une maison en bord de mer. Elle découvre que le propriétaire, un ancien marin, hante les lieux et en chasse les occupants… Une improbable et romantique histoire d’amour contée avec une élégance rare. Le cinquième film de Natalie Wood, enfant actrice studieuse, crédible en fille de Gene Tierney.

Séances :
Vendredi 21 janvier à 16h30
Mardi 25 janvier à 16h30
Jeudi 27 janvier à 18h30
Dimanche 30 janvier à 16h30 

 

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La Fureur de vivre de Nicholas Ray
(Rebel Without a Cause, 1955, 1h51, coul.)

Fraîchement arrivé à Los Angeles, Jim devient ami avec John, dit Platon, et Judy, la petite amie de son rival, Buzz... Film de légende sur la jeunesse rebelle de l’après-guerre, marqué par l’interprétation de James Dean et transcendé par le lyrisme de Nicholas Ray. Wood, seize ans au moment du tournage, se battit contre sa mère pour jouer ce personnage auquel elle s’identifiait tant.

Séances :
Samedi 22 janvier à 20h45
Samedi 5 février à 19h
Mardi 8 février à 16h15 (Séance présentée
)
Dimanche 13 février à 16h15 

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La Prisonnière du désert de John Ford
(The Searchers, 1956, 1h59, coul.)

Vétéran de la guerre de Sécession, un cow-boy passe plusieurs années à rechercher ses nièces, kidnappées par des Indiens Comanches… Sommet de l’art de Ford et du western en général, où John Wayne est un solitaire, incarnation de la violence au milieu d’une nature magnifique. Wood impressionna Ford par son jeu, et c’est sa propre sœur, Lana, qui joue son personnage enfant.

Séances :
Jeudi 20 janvier à 18h30 (présenté par Thierry Frémaux)
Vendredi 28 janvier à 18h30
Dimanche 6 février à 18h30
Jeudi 24 février à 18h30 

 

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La Fièvre dans le sang d’Elia Kazan
(Splendor in the Grass, 1961, 2h04, coul.)

Les amours contrariées du fils d’un magnat du pétrole et d’une jeune femme jugée trop pauvre pour lui… Les ravages du puritanisme dans l’Amérique des années trente, menant les deux jeunes héros de la frustration à la folie. Face à Warren Beatty, Natalie Wood, grande admiratrice de Kazan, trouve là un rôle complexe qui la fait basculer dans l’âge adulte.

Séances :
Vendredi 21 janvier à 21h
Dimanche 23 janvier à 18h15
Jeudi 10 février à 18h30 

 

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West Side Story de Robert Wise
(1961, 2h32, coul.)

Dans le West Side, à New York, l’affrontement de deux bandes, les Jets, qui sont blancs, et les Sharks, d’origine portoricaine : Maria, soeur du chef des Sharks, tombe amoureuse d’un ancien Jet… Musique de Bernstein, livret de Sondheim, chorégraphie de Robbins : le triomphe de Broadway devient un classique romantique que Natalie Wood illumine de sa beauté juvénile.

Séances :
Samedi 22 janvier à 17h45
Vendredi 11 février à 20h30
Samedi 19 février à 20h30
Dimanche 27 février à 17h30 

 

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Une certaine rencontre de Robert Mulligan
(Love with the Proper Stranger, 1963, 1h40, N&B)

Angie, d’origine italienne, est enceinte de Rocky, un trompettiste avec qui elle a eu une aventure d’un soir. Il n’y a qu’une alternative : le mariage ou l’avortement... Natalie Wood est à la recherche de rôles plus audacieux : elle forme ici un couple touchant avec Steve McQueen dans une histoire simple où la sensibilité de Robert Mulligan fait merveille.

Séances :
Mercredi 16 février à 20h30 (présenté par Guillemette Odicino)
Mardi 22 février à 16h30
Samedi 26 février à 21h (présenté par Lionel Lacour, auteur du documentaire Robert Mulligan et l’oiseau moqueur (2019) présenté au festival Lumière)  

 

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Propriété interdite de Sydney Pollack
(This Property is Condemned, 1966, 1h50, coul.)

Pendant la Grande Dépression, un étranger, chargé de licencier des cheminots, arrive dans une petite ville. La jeune Alva, que sa mère veut marier avec un homme riche, tombe amoureuse de lui… Le rêve de Natalie Wood : jouer du Tennessee Williams, dont le film est adapté. C’est elle qui a choisi Redford comme partenaire et Sydney Pollack pour diriger ce mélo fiévreux.

Séances :
Samedi 29 janvier à 20h45
Vendredi 11 février à 18h30
Mardi 15 février à 18h30 

 

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Bob et Carol et Ted et Alice de Paul Mazursky
(Bob & Carol & Ted & Alice, 1969, 1h48, coul.)

Bob et sa femme Carol participent à une thérapie pour améliorer leur vie sexuelle. Arriveront-ils à y associer leurs amis Ted et Alice ? Satire mordante de l’effet du « flower power » sur la classe moyenne, menée avec maîtrise par Mazursky et dans laquelle Natalie Wood montre une douceur et un sens de la comédie remarquables.

Séances :
Mercredi 26 janvier à 16h30
Jeudi 18 février à 20h45
Samedi 19 février à 18h30

 



Remerciements à Warner bros., Swashbuckler, Splendor et Park Circus. 

 

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