Françoise Dorléac s’est tuée tragiquement à vingt-cinq ans sur une route du Midi de la France, alors qu’elle avait entamé une brillante carrière, jouant sous la direction de Philippe de Broca (L’Homme de Rio), François Truffaut (La Peau douce) ou Jacques Demy (Les Demoiselles de Rochefort, dont elle partage la vedette avec sa sœur, Catherine Deneuve). Aujourd’hui, dans Framboise (Institut Lumière/Actes Sud), d’après le surnom affectueux que lui donnait Truffaut, le journaliste Aurélien Ferenczi retrace et réinvente la carrière météore d’une actrice unique, à la fois moderne et mélancolique.
Dès son plus jeune âge, Françoise Dorléac se rêve star à l’ancienne, idolâtrant Greta Garbo, doutant, « elle guette le regard des autres qui s’attardent sur la beauté sage de sa sœur Catherine, visage d’ange, et semblent à peine la remarquer », écrit Ferenczi.
Et pourtant, c’est sa beauté que l’on célèbre aujourd’hui, et aussi son talent d’actrice : elle excelle dans la comédie, qu’elle joue à toute allure, mais convainc aussi en jeune femme de son époque, prise dans les mutations des codes amoureux. À l’occasion de la sortie de Framboise, qui la suit dans sa vie nocturne et ses rêves d’actrice internationale, retour sur quelques films d’un parcours trop bref.
Remerciements à Les Acacias, Gaumont, Carlotta, Tamaris.
Avec le soutien de la SACD
Actuellement en librairie
Framboise
Quelques hypothèses sur Françoise Dorléac
Un livre d’Aurélien Ferenczi
La trajectoire-météore d’une jeune femme de son temps,
sans doute même en avance…
Plus d'infos
Soirée d’ouverture
Vendredi 7 juin à 18h30
Séance présentée par Maelle Arnaud
L'Homme de Rio de Philippe de Broca (1964, 1h52)
Précédé de 4 fois D de Philippe Labro (1964, 11min)
Achat des places
Les Portes claquent Autoritaire dans ses affaires, un père de famille a plus de mal avec la fantaisie de son épouse (Jacqueline Maillan) et les 400 coups de ses filles (Dorléac-Deneuve)… Grand succès du Boulevard porté à l’écran, qui brocarde avec humour les excentricités de l’époque. C’est Françoise qui suggéra à sa sœur de jouer à ses côtés et lança ainsi la carrière que l’on sait. |
Arsène Lupin contre Arsène Lupin À la mort d’un riche industriel, on découvre à la fois qu’il était Arsène Lupin et qu’il avait deux fils, qui ne se connaissent pas, et qui vont rivaliser pour reprendre le flambeau paternel… Amusante comédie à déguisements, hommage au cinéma muet, avec Françoise Dorléac en intrépide journaliste, amoureuse – comme dans la vie – de Jean-Pierre Cassel. |
L’Homme de Rio En courte permission, Adrien doit partir pour le Brésil afin de sauver sa fiancée Agnès, kidnappée par des malfrats sur la piste d’un fabuleux trésor… Merveilleux film d’aventures à la Tintin, porté par deux comédiens en apesanteur : Belmondo multiplie les cascades et Dorléac danse dans la favela. Humour, suspense, charme : un chef-d’œuvre sous-estimé. |
La Peau douce En voyage à Lisbonne, un écrivain marié (Jean Desailly) tombe amoureux d’une jeune hôtesse de l’air (Françoise Dorléac). Quel avenir pour cette relation ?… D’après un fait divers, l’adultère filmé façon Hitchcock, comme une machine infernale. Un film précis et mélancolique dans lequel Dorléac est au plus près d’elle-même. |
La Chasse à l’homme Alors qu’il est sur le point de se marier, un jeune homme en est dissuadé, exemples à l’appui, par son meilleur ami… Film à sketches qui ne dit pas son nom, mais qui montre, avec la pétulance de Michel Audiard, les hommes victimes… des femmes. Avec Catherine Deneuve et Françoise Dorléac (dans le rôle d’une irrésistible escroc), qui ne se croisent jamais. |
Cul-de-sac L’arrivée de deux malfrats trouble la vie apparemment paisible d’un couple sur une petite île au large de la Grande-Bretagne… Un huis clos en plein air où les personnages se méprisent et s’affrontent. Dorléac joue avec abattage l’épouse frenchie : elle n’épargne pas son mari, se baigne nue dans la mer, affronte les intrus. Vénéneux. |
Les Demoiselles de Rochefort À Rochefort, deux sœurs jumelles, Delphine et Solange, attendent l’amour. L’arrivée d’une troupe de forains, préparant la kermesse, bouleverse la vie provinciale… Le cinéma « en-chanté » (et dansé) de Jacques Demy et Michel Legrand, sommet de charme et de romantisme. Et les deux sœurs comédiennes, irrésistibles de charme et d’humour. |
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