Edward Yang
Du samedi 22 novembre au mercredi 31 décembre 2025
Figure majeure du cinéma asiatique, il est et restera selon Olivier Assayas “le grand cinéaste de la modernité”. À l’instar de son compatriote Hou Hsiao-hsien, Edward Yang, disparu prématurément en 2007, a créé une œuvre singulière qui a propulsé le cinéma asiatique au-devant de la scène internationale. Considéré comme l’un des plus grands cinéastes asiatiques, le réalisateur du magnifique A Brighter Summer Day et du non moins mémorable Yi Yi, Prix de la mise en scène à Cannes, pose sur ses concitoyens un regard chaleureux en maniant brillamment le drame comme la comédie. Fortement influencé par les nouvelles vagues européennes et le cinéma américain, il livre des témoignages splendides et intimes sur la société taïwanaise. Retour sur la filmographie remarquable d’Edward Yang.
Remerciements à Carlotta Films
Les films de la rétrospective
d’Edward Yang, I-Chen Ko, Te-Chen Tao, Yi Chang (Guang yin de gu shi, 1982, 1h50)
L’enfance dans les années 1950, l’adolescence dans les années 1960, les années lycée dans les années 1970 et le début de la vie d’adulte dans les années 1980… Un film collectif sur la jeunesse réalisé par quatre jeunes réalisateurs taïwanais. Désirs par Edward Yang annonce le chef d’œuvre à venir : A Brighter Summer Day.
d’Edward Yang (Qing mei zhu ma, 1985, 1h59)
Lung est un ancien joueur de baseball, Chin est secrétaire au sein d’un cabinet d’architectes. Le licenciement brutal de Chin compromet leur projet de vie commune… Au cœur de la capitale, les conflits d’un couple deviennent une méditation poétique et politique sur la société taïwanaise.
d’Edward Yang (Kong bu fen zi, 1986, 1h49)
À Taipei, trois couples interagissent de façon involontaire. Un photographe et sa petite amie ; une délinquante et son complice ; une romancière et son mari qui travaille dans un hôpital… Plongée dans le parcours sentimental des personnages, les bifurcations, les souffrances, leurs itinéraires de glaciation, jusqu’à leur perte d’humanité.
d’Edward Yang (Gu ling jie shao nian sha ren shi jian, 1991, 3h57)
Taïwan, années 1960. Le jeune Xiao Si’r entre au lycée où s’affrontent deux bandes rivales. Il tombe amoureux de Ming, la petite amie du leader d’un des deux gangs… Edward Yang conjugue avec génie la grande et la petite histoire. Entre récit intimiste et fresque d’un pays en plein bouleversement.
d’Edward Yang (Du li shi dai, 1994, 2h05)
Taipei, à la croisée des chemins entre la haute technologie occidentale et les valeurs orientales. Pendant deux jours et demi, de jeunes gens essaient de poursuivre leurs rêves et leurs désirs… Le portrait d’une jeune génération dont les valeurs morales se heurtent à une société obsédée par l’argent et le statut social.
d’Edward Yang (Ma Jiang, 1996, 2h01)
Aussi complexe et imprévue qu’une partie de mahjong, une ronde de jeunes gens à Taipei : Marthe (Virginie Ledoyen) arrive de Paris pour rendre visite à Marcus, un architecte décorateur britannique installé à Taïwan… Entre film noir et comédie, les contradictions d’une société en pleine mutation où tradition et modernité s’entrechoquent.
d’Edward Yang (2000, 2h53)
NJ est ingénieur en informatique, âgé d’une quarantaine d’années, père de deux enfants. Le soir du mariage de son beau-frère, deux événements vont ébranler sa vie… Primé à Cannes pour sa mise en scène, Yi Yi est un tableau saisissant sur les relations humaines, une épopée familiale aux résonances universelles.