Programmation hommage à l’Institut Lumière

par la Cinémathèque basque

    
Sesiones Lumiere

 

 


Posté le 07.04.2022





Ce jeudi 7 avril 2022, la Cinémathèque basque (Euskadiko Filmategia / Filmoteca Vasca) ouvre le cycle Sesiones Lumière qui, pendant deux mois, rendra hommage au travail de l’Institut Lumière.


Du 7 avril au 28 juin, la Cinémathèque basque, située à San Sebastián en Espagne, retracera le parcours de l’institution lyonnaise fondée en 1982, au gré d’une sélection de 11 longs métrages qui ont marqué son histoire et son parcours. Les différentes projections de cet événement, organisé en collaboration avec la Cinémathèque basque (Euskadiko Filmategia / Filmoteca Casca), l’Institut Lumière et le Festival de San Sebastián, se dérouleront au Musée des Beaux-Arts de Bilbao, au Tabakalera de Donastia-San Sebastián, au Musée Artium de Vitoria-Gasteiz, au Golem Baiona de Pamplune et au cinéma Le Sélect de Saint Jean de Luz.


Voici les films qui composent cette programmation :


L’Horloger de Saint Paul, de Bertrand Tavernier (1974)

En écho à la rue du Premier-Film, il s’agit du premier long métrage de Bertrand Tavernier, président historique de l’Institut Lumière, qui adapta avec l’aide au scénario de Jean Aurenche et Pierre Bost un roman de Georges Simenon, L’Horloger d’Everton, dont le récit se déroulait aux États-Unis et qui a tenu à le transposer à Lyon.

 
La Double vie de Véronique, de Krzysztof Kieślowski (1991)

Porté par Irène Jacob, qui remporta le Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes et devenue, depuis septembre 2021, l’actuelle Présidente de l’Institut Lumière, ce long métrage fait partie de ces grandes œuvres du cinéma polonais auquel l’Institut Lumière tient particulièrement à mettre en valeur.


The Bigamist, d’Ida Lupino (1953)

En 2014, ce long métrage intégrait
une sélection d’autres œuvres restaurées d’Ida Lupino, actrice américaine devenue une cinéaste de talent, au sein de la programmation de l’Histoire permanente des femmes cinéastes du Festival Lumière, mettant en lumière chaque année les films d’autrices de cinéma telles que Larissa Chepitko, Joan Micklin Silver ou Kinuyo Tanaka.


L’Épouvantail, de Jerry Shatzberg (1973)

Palme d’Or au Festival de Cannes, ce long métrage avec Al Pacino et Gene Hackman avait profondémment marqué le public du Festival Lumière en faisant l’ouverture de l’édition de 2012.
L’Institut Lumière est très attaché à Jerry Shatzberg, le comptant parmi ses cinéastes les plus proches.


Le Bon, la brute et le truand, de Sergio Leone (1966)

Ce western fut un événement hors du commun lors de la première édition du Festival Lumière, présenté à sa clôture à la Halle Tony Garnier dans une version restaurée, à laquelle l’Institut Lumière a participé financièrement, et surtout en présence de son acteur culte, Clint Eastwood, premier Prix Lumière, immortalisé à l’écran par Sergio Leone, dont l’Institut Lumière a traduit en français la biographie
de Christopher Frayling (éd. Institut Lumière / Actes Sud).


Le Corbeau, de Henri-Georges Clouzot (1943)

Présenté au Festival Lumière 2017, ce film représente ce cinéma français, des grands auteurs d’avant la Nouvelle Vague et dont les récentes restaurations permettent d’en admirer pleinement la beauté et la profondeur. Bertrand Tavernier était attaché à ce paradoxe que ce film puissant représente, produit sous l’Occupation par la société allemande de la Continental, tout en dénonçant sans ambiguité la politique de délation menée par la collaboration. 



La Belle équipe, de Julien Duvivier (1936)

À l’heure d’un cycle d'exception à l’Institut Lumière consacré à quatre maîtres du cinéma français des années 1930 – Marcel Carné, Julien Duvivier, Jean Grémillon et Jean Renoir –, ce long métrage emblématique du Front populaire incarne cette cinématographie qu’ont toujours défendu Raymond Chirat et Bertrand Tavernier, Julien Duvivier ayant été déjà mis à l’honneur lors d’une rétrospectve dédiée à son œuvre au Festival Lumière 2015.


L’Armée des ombres
, de Jean-Pierre Meleville (1969)

En partie tourné à Lyon, ce film est sans doute le chef-d’œuvre de son auteur,
auprès duquel Bertrand Tavernier a commencé sa carrière d’assistant-réalisateur.


Les Chaussons rouges
, de Michael Powell et Emeric Pressburger (1948)

Avec Martin Scorsese, B
ertrand Tavernier n’a jamais cessé de défendre le cinéma du cinéaste britannique Michael Powell et de son acolyte Emeric Pressburger, ainsi qu’à réhabiliter leur œuvre auprès du monde cinéphile et du grand public. À ce titre, ce film aura fait l’objet d’une édition en DVD par l’Institut Lumière qui aura également traduit et publié en France les mémoires de Michael Powell (Une vie dans le cinéma et Million Dollar Movie, éd. Institut Lumière / Actes Sud).


Alice dans les villes
, de Wim Wenders (1974)

Le cinéaste allemand fut le premier invité à Lyon en 1991 par Thierry Frémaux
, inaugurant un cycle d’invitations à l’Institut Lumière à des cinéastes en activité. Conscient des enjeux de conservation du cinéma, Wenders a d’ailleurs fondé en ce sens sa fondation à Düsseldorf il y a bientôt 10 ans.


Lumière ! L’Aventure commence
, de Thierry Frémaux (2016)

Unique film réalisé par le directeur de l’Institut Lumière, ce documentaire célèbre autant l’invention lyonnaise de Louis et Auguste Lumière qu’il permet de redécouvrir les premières « vues » en version restaurée, rendant hommage au travail de préservation de l’œuvre Lumière mené depuis par l’Institut.




Toutes les informations du programme sur le site de la Cinémathèque basque.