L’Année dernière à Marienbad
d’Alain Resnais (1961, 1h40, N&B)

Dans un palace thermal, un homme tente de convaincre une femme qu’elle lui a promis, un an plus tôt, de tout quitter pour lui… Dans le mystérieux film puzzle des deux Alain, Robbe-Grillet (au scénario) et Resnais, Delphine Seyrig, sublime en Chanel, erre dans des décors somptueux, qui semblent figurer le labyrinthe de la mémoire, en tentant d’échapper à l’emprise masculine. Un classique inimitable.

Mardi 13 juin à 20h30 Présenté par Virginie Apiou
Vendredi 16 juin à 16h30
Dimanche 18 juin à 18h30

Accident
de Joseph Losey (1967, 1h45, coul.)

Un professeur d’Oxford tombe amoureux d’une de ses étudiantes, également convoitée par deux autres hommes… Un cruel rectangle amoureux, deuxième collaboration entre Joseph Losey et Harold Pinter, portrait amer d’un homme mûr face à deux rivaux, l’un plus jeune, l’autre plus brillant. Delphine Seyrig joue une ancienne conquête de Dirk Bogarde.

Vendredi 9 juin à 20h30
Mardi 13 juin à 16h15

Baisers volés
de François Truffaut (1968, 1h32, coul.)

Libéré de ses obligations militaires, Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud) enchaine les petits boulots et ne sait plus s’il doit aimer la jeune Christine (Claude Jade) ou la belle Fabienne Tabard (Delphine Seyrig)… Truffaut poursuit l’éducation sentimentale de son personnage miroir dans une comédie espiègle où Delphine Seyrig est irrésistible.

Mardi 30 mai à 16h30
Jeudi 1er juin à 18h30

Peau d’âne
de Jacques Demy (1970, 1h25, coul.)

Pour échapper à un mariage arrangé avec son propre père, la princesse (Catherine Deneuve) demande conseil à sa marraine, la Fée des lilas (Delphine Seyrig)… Féérie-culte où Jacques Demy transforme le conte de Perrault en un objet pop à la fois merveilleux et transgressif. Un film « en–chanté » pour tous les âges.

Samedi 3 juin à 19h
Vendredi 23 juin à 16h30 en VFSTF
Dimanche 25 juin à 16h15

Les Lèvres rouges
d’Harry Kümel (1971, 1h36, coul.)

Un jeune couple fait étape en plein hiver dans un palace d’Ostende déserté. La mystérieuse comtesse Bathory les y rejoint… Étonnante série B vampirique, portée par une esthétique flamboyante (fondus rouge sang, partition addictive de François de Roubaix) et la beauté presque surnaturelle de Delphine Seyrig, qui mord les femmes pour les libérer des hommes.

Mercredi 7 juin à 20h30

Le Charme discret de la bourgeoisie
de Luis Buñuel (1972, 1h42, coul.)

Des grands bourgeois souhaitent se retrouver pour dîner, mais diverses circonstances absurdes repoussent indéfiniment la réunion… Entre rêve et réalisme, Buñuel offre une satire drolatique grinçante de la classe dominante qui reçut l’Oscar du meilleur film étranger en 1973. Avec Fernando Rey, Paul Frankeur, Delphine Seyrig, Bulle Ogier, Stéphane Audran, Jean-Pierre Cassel.

Vendredi 2 juin à 21h
Dimanche 11 juin à 16h30
Jeudi 22 juin à 18h30

Maso et Miso vont en bateau
de Delphine Seyrig, Nadja Ringart, Carole Roussopoulos et Ioana Wieder (Documentaire, 1975, 55min, N&B)

Au terme de l’Année de la Femme, en décembre 1975, Bernard Pivot reçoit sur Antenne 2 Françoise Giroud, Secrétaire d’État à la condition féminine, et la confronte à des hommes fièrement misogynes… Les « Insoumuses » détournent l’émission (banc-titres ironiques, paroles répétées jusqu’à l’absurde) et brocardent la soumission de la représentante du gouvernement. Ludique et percutant.

Jeudi 15 juin à 17h30

Aloïse
de Liliane de Kermadec (1975, 1h52, coul.)

Aloïse (1886-1964) se rêvait cantatrice, fut brièvement gouvernante, mais passa sa vie à l’asile, où se révélèrent ses talents de dessinatrice… Sur un scénario coécrit avec André Téchiné, portrait sans concession d’une figure de l’art brut suisse, jouée jeune fille par Isabelle Huppert puis, pendant son cruel internement, par Delphine Seyrig, impressionnante.

Vendredi 30 juin à 18h30

Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles
de Chantal Akerman (1975, 3h20, coul.)

Trois jours hyper réglés de la vie d’une femme, mère et veuve, entre tâches ménagères et prostitution pour joindre les deux bouts. Jusqu’à ce que le désordre finisse par s’installer… Chronique choc de l’aliénation féminine ordinaire, avec Delphine Seyrig impériale et quotidienne. Le meilleur film du monde selon le sondage 2022 de la revue Sight and Sound. Pour se faire son propre avis !

Jeudi 29 juin à 19h30 Présenté par Maelle Arnaud

Sois belle et tais-toi
de Delphine Seyrig (Documentaire, 1976, 1h50, N&B)

De Shirley McLaine à Barbara Steele, de Jane Fonda à Maria Schneider, plus de vingt comédiennes répondent aux questions de Delphine Seyrig sur leur métier et la place des femmes dans le cinéma… Lassitude et lucidité : les témoignages, pertinents et passionnants, montrent le chemin à parcourir, à l’époque comme aujourd’hui, vers l’égalité des sexes. Toujours aussi percutant.

Mardi 6 juin à 18h30 Présenté par Maelle Arnaud
Samedi 24 juin à 16h45

Baxter, Vera Baxter
de Marguerite Duras (1977, 1h35, coul.)

Dans une ville de bord de mer, une femme révèle peu à peu à une inconnue (Delphine Seyrig) les dessous de sa vie conjugale, et le secret qui entoure sa liaison avec un journaliste… L’écriture (littéraire et cinématographique) singulière de Marguerite Duras dans un film qui envoûte peu à peu et dénonce subtilement l’aliénation des femmes.

Mercredi 31 mai à 16h30