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© Collection Eric Le Roy |
Courts métrages et longs métrages, documentaires, fictions télé… l’œuvre de Yannick Bellon est à redécouvrir. Née en 1924, c’est par un documentaire : Goémons (1948), que la cinéaste se fait remarquer. Il n’existe pratiquement aucune femme réalisatrice à l’époque. Agnès Varda réalise son premier film en 1955. Il faut donc avoir du tempérament pour forcer les portes d’un cinéma français très masculin. Entreprenante, Bellon n’attend pas qu’on vienne la chercher. Elle fonde en 1972 Les Films de l’Equinoxe afin de produire ses films. Pendant vingt ans, coûte que coûte, la cinéaste invente une œuvre où l’intime explique notre société avec poésie et une grande simplicité, parfois nécessairement brutale, notamment dans le choix de ses titres : Jamais plus toujours, L’Amour violé, L’Amour nu, Les Enfants du désordre… Toute sa vie elle alterne documentaire et fiction, réalité et projection, avec un point commun : la ville et ses bruits. Son cinéma est délicat et impressionniste. La réalisatrice y aborde tous les grands sujets sociétaux d’alors et toujours : le viol, la drogue, la solitude, la misogynie, la maladie, l’homosexualité. Ses personnages, souvent des femmes, sont remarquables. Ils parviennent à vaincre leur chagrin pour vivre pleinement leur indépendance. Et l’on pense à un mot qui jalonne toute l’œuvre de Yannick Bellon : l’émancipation.
Remerciements à Doriane Films, LCJ éditions, Tamasa et à Eric Le Roy
Yannick Bellon par Emmanuelle Béart
Vendredi 21 février à 20h30
Présentation des Enfants du désordre de Yannick Bellon (1989, 1h38)
À 18h30, rencontre avec Emmanuelle Béart
Achat des places Séance de courts métrages
Jeudi 27 février à 16h30
Goëmons (1947, 20min) suivi de Varsovie quand même (1954, 17min) suivi de
Le Souvenir d’un avenir (coréalisé avec Chris Marker, 2001, 42min)
Achat des places Séances spéciales Yannick Bellon
Mardi 4 mars
En présence d’Eric Le Roy, historien du cinéma, ayant-droit de Yannick Bellon
16h30 L’Affût de Yannick Bellon (1992, 1h43)
Achat des places
19h30 L’Amour violé de Yannick Bellon (1978, 1h55)
Achat des places
Pass deux films : 13€ (plein tarif), 11€ (réduit), 8€ (abonnés)
Achat du Pass film
![]() Quelque part quelqu’un (1972, 1h34, coul.) Les destins de trois couples de Parisiens à trois âges de la vie : la jeunesse, l’âge adulte et la vieillesse… Le ballet de personnages à l’aventure, qui se croisent, espèrent, s’interrogent, ou vont de l’avant dans une atmosphère aussi belle qu’étrange. |
![]() La Femme de Jean (1974, 1h40, coul.) Un beau jour, Jean (Claude Rich) divorce laissant sa femme seule, à la découverte d’elle-même… Yannick Bellon explore le choc de la séparation pour une femme dans les années 1970. Ce film aussi solaire que sensoriel, travaille une notion essentielle : l’espoir. Avec le jeune Hippolyte Girardot dans son tout premier rôle au cinéma. |
![]() Jamais plus toujours (1976, 1h18, coul.) À travers quelques objets vendus à Drouot, une jeune femme (Bulle Ogier) se souvient d’une amie qui s’est suicidée… Paradoxalement, ce film dont le point de départ est la mort, est un hymne à la vie et la recherche du bonheur par des héros qui veulent aimer. |
![]() L’Amour violé (1978, 1h55, coul.) Un soir, une jeune femme est violée par des hommes… Yannick Bellon pose la question du viol sans rien esquiver, ni l’agression et ses bruits terribles, ni l’horreur de l’après pour la victime qui devra pourtant se reconstruire. |
![]() L’Amour nu (1981, 1h40, coul.) Un jour, on annonce à Claire (Marlène Jobert) qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Sa vie est remise en question… Avec empathie et force, Yannick Bellon traite le sujet du cancer à une époque où il était synonyme d’ostracisation dans notre société. |
![]() La Triche (1984, 1h44, coul.) Un flic, marié, tombe amoureux d’un jeune homme, alors qu’il mène une enquête… Victor Lanoux incarne somptueusement cet homme pris dans les affres d’un amour homosexuel au cœur d’une société intolérante, dans ce film aussi intrigant que bouleversant. Avec aussi Anny Duperey et Michel Galabru. |
![]() Les Enfants du désordre (1989, 1h38, coul.) Tout juste sortie de prison, une jeune droguée est placée dans un établissement qui accompagne de jeunes délinquants par le théâtre… Ce portrait au féminin, porté par Emmanuelle Béart, accompagne jusqu’au bout son héroïne incandescente et intense qui veut vivre malgré tout. |
![]() L’Affût (1992, 1h43, coul.) Une femme revient sur les terres de son enfance et s’éprend de l’instituteur passionné d’oiseaux dans un territoire de chasse… L’amour au temps de l’âge adulte qui interroge autant la préservation de notre environnement, que la légitime quête de soi. Avec Tchéky Karyo, Dominique Blanc et Patrick Bouchitey. |
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