Vie Sauvage : trouver son identité




Posté le  9.02.2015 à 14h30


 

 

Philippe Fournier, dit Paco, décide de ne pas ramener ses fils de 6 et 7 ans à leur mère qui en avait obtenu la garde. Enfants puis adolescents, Okyesa et Tsali Fournier vont vivre cachés pendant 11 ans sous différentes identités… Puissant récit sur l’enfance, à la fois mélodrame familial et film d’aventure en osmose avec la nature, le film de Cédric Kahn est tiré de l’histoire réelle des frères Fortin, qui seront présents à l'Institut Lumière.

 

 

VIE SAUVAGE 20

 

 

     Lorsqu’il découvre l’histoire de la famille Fortin en 2008, Cédric Kahn en voit immédiatement le potentiel cinématographique. Après des recherches plus approfondies et la lecture des  témoignages de la mère et du père, Kahn décida d’orienter son scénario vers la cavale de Paco et de ses deux enfants, avec pour question centrale : "Comment disparaît-on pendant onze ans dans un pays comme la France, avec deux gamins sous le bras? "  Après de longues discussions avec les différents membres de la famille, Cédric Kahn parvient à tous les convaincre de la légitimité de sa démarche et d'un projet qui lui tenait d'autant plus à cœur qu'il avait lui-même connu un temps l’expérience d'une enfance en marge de la société moderne, proche de celle des frères Fortin : "Dans les années 1970, mes parents ont quitté la ville pour partir vivre en communauté. J’ai grandi à la campagne, au milieu de gens comme je montre dans le film, des marginaux. Pour moi cet univers n’a rien ni d’exotique ni de folklorique."

     Auteurs du livre Hors système, Shahi Yena et Okwari Fortin ont collaboré au scénario du film de Cédric Kahn, et s'y sont pleinement retrouvés: «Ce film, c'est 60% de réel et 40% de fiction.» Aujourd'hui agés de 24 et et 22 ans, les frères Fortin ont retrouvé un rapport plus serein avec leur père (dans l'année qui avait précédé leur découverte par les gendarmes, les tensions avaient été vives), reconnaissant son dévouement et la richesse de cette éducation hors-normes : si leur père assure avoir respecté à la lettre le programme de l'Education nationale - il a été professeur de science naturelle au CNED -, leurs après-midi étaient consacrées à la lecture et à l’apprentissage du monde agricole.

     Les deux frères ont aujourd’hui concilié leur retour dans le «monde moderne» avec les valeurs proches de la nature que leur a inculquées leur père, et leur vie quotidienne reste indissociable des animaux et de l'univers de la ferme. L'aîné, Shahi Yena, occupe alternativement un petit appartement situé dans un village des Cévennes et une yourte solaire construite sur une parcelle appartenant à son père. Passionné par «l'art du beau», il vend des animaux d'ornement à des particuliers. Plus baroudeur, Okwari a beaucoup bourlingué à travers l'Europe. Il voudrait désormais monter sa propre ferme écologique. Comme son père.

 

Projection le samedi 28 février à 14h30

 

En présence de Kristina Larsen, productrice ; Shahi Yena et Xavier Fortin ; Pierre-Emmanuel Moyse, Professeur à McGill University, Canada ; Sylvain Thouret, président de la commission Famille et Patrimoine du Barreau de Lyon

 

 

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