Invitation à Jerzy Skolimowski
Mardi 19 mars
Venue exceptionnelle de l’immense cinéaste polonais Jerzy Skolimowski, l’un des plus grands noms de la nouvelle vague polonaise, puis de la scène internationale (il tourne aux États-Unis, en Belgique, en Angleterre…), actuellement honoré par le festival Toute la mémoire du monde à la Cinémathèque française.
Cinéaste de génie, peintre reconnu, mais aussi acteur chez Tim Burton et David Cronenberg, lauréat d’un Lion d’or à la Mostra de Venise pour sa carrière, il sera rue du Premier-Film à l’occasion d’une double soirée hommage mardi 19 mars à l’Institut Lumière et présentera deux de ses films, récemment restaurés par Malavida.
« J’ai connu le cinéma jeune et fougueux des années 60, on m’appelait le “boxeur du jeune cinéma” car j’avais vraiment été boxeur. Je me suis frotté aux grands budgets américains, j’ai fait l’acteur par amitié pour Tim Burton et Cronenberg. J’ai tourné dans des conditions extrêmes : sur un bateau, au Liban, sous les bombes, dans le Londres psychédélique… En cinquante ans, j’ai couvert tout le spectre. » Jerzy Skolimowski, dans un entretien à Libération en 2008
17h30 Le Bateau phare
de Jerzy Skolimowski (The Lightship, 1986, 1h32)
en sa présence
Premier film américain du maître polonais, avec Lars Maria Brandauer et Robert Duvall. Les thèmes forts du cinéma de Skolimowski, l’exil, la filiation, la marginalité, irriguent cette grande réussite sur les rapports père / fils, embarqués à bord d’un bateau phare au large des côtes américaines
Le capitaine d’un bateau-phare ancré au large des côtes de Virginie recueille à son bord des gangsters en fuite… Un huis-clos captivant pour un thriller magistral avec Robert Duvall, glaçant, et Klaus Maria Brandauer, insaisissable.
« Certains acteurs sont si bons que je n’ai pratiquement rien à faire. Robert Duvall dans Le Bateau phare était absolument parfait quoi qu’il fasse. » Jerzy Skolimowski
20h30 Travail au noir
de Jerzy Skolimowski (Moonlighting, 1982, 1h34)
en sa présence
Prix du scénario à Cannes en 1982, une fable virtuose de mise en scène et d’efficacité sur les préjugés, dans l’Angleterre des années 80, porté par Jeremy Irons.
Quatre maçons polonais viennent à Londres travailler au noir. Anglo-phone, Novak apprend le coup d’État en Pologne. Il tait la nouvelle à ses compatriotes… Le film le plus connu et le plus récompensé de Skolimowski, avec Jeremy Irons.
« Mise en scène rapide, aiguisée, féroce, avec un dénouement qui claque comme une gifle. Skolimowski peint une Angleterre comme une terre inconnue, terrifiante dans ses préjugés et son intolérance. » Pierre Murat, Télérama
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