Billetterie

Ciné-concert

Bucking Broadway de John Ford
Accompagnement au piano par Romain Camiolo

 

Affiche BuckingBroadway BAT

 

 


Mardi 19 mai à 19h

Bucking Broadway/A l’assaut du boulevard de John Ford

Le cow-boy Cheyenne Harry (Harry Carey) s’apprête à épouser la fille du propriétaire d’un ranch. Au dernier moment, elle lui préfère un citadin de New York… Un western rare du jeune John Ford, miraculeusement retrouvé et restauré par le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée).

(1917, USA, 52min, N&B teinté, avec Harry Carey, Molly Malone)

 

Bucking Broadway

 

 

Eric Loné (Positif, février 2003) : "En 1917, John Ford s’appelait Jack Ford. Il jouissait encore de ses deux yeux et venait de faire l’acteur sous la direction de son frère aîné, Francis, avant de passer lui-même à la réalisation. Cette année-là, il ne tourna pas moins de neuf films, tous des westerns. Une première vision de Bucking Broadway suffit à constater combien Ford, alors âgé de 22 ans, était déjà en pleine possession de ses moyens : la construction du récit, la qualité de la photographie et des cadrages, le rythme du montage confirment la grande maturité entrevue dans Straight Shooting.

Comme dans beaucoup d’autres westerns de la même époque, l’action du film est contemporaine du moment du tournage. Nous sommes ici à la croisée des chemins entre le progrès industriel et l’Ouest sauvage : les chevaux côtoient les automobiles, et les cow-boys répondent au téléphone… L’univers bigarré et anachronique que Ford dépeint, souvent avec humour, n’en dissimule pas moins une certaine amertume. Car derrière des situations cocasses (les cow-boys se précipitant à une fenêtre pour regarder passer une automobile, ou encore l’arrivée de Cheyenne Harry dans un hôtel new-yorkais), c’est bel et bien la fin d’une époque que le cinéaste veut évoquer. Inscrit pleinement dans son époque, il n’en annonce pas moins les réflexions sur le modèle de représentation du western qui naîtront près de cinquante ans plus tard : la fin des mythes est proche, et Cheyenne Harry, incarnation même du cow-boy, n’est pas loin, comme il est dit dans le film, de se retirer à jamais vers les hauts plateaux.

A quarante ans d’intervalle, Bucking Brodway et L’Homme qui tua Liberty Valance se répondent. Ce dernier est le miroir lucide et cruel de ce que Bucking Broadway pressentait tout en voulant l'ignorer : le vieil Ouest est mort. A ceci près que le film de 1961 ajoute sans doute cette précision : le western aussi. »

 

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