Billetterie

Jean-Pierre Melville

Rétrospective intégrale, du 24 avril au 14 juillet 2019

13 films et un court métrage, des copies restaurées, du 35 mm, des événements, des analyses de films, une invitation à son neveu le réalisateur Rémy Grumbach, des soirées pour témoigner de la trace laissée par cet immense cinéaste : deux mois et demi avec Jean-Pierre Melville à l’Institut Lumière.

Tout le programme ici

2eme-SOUFFLE

 

En août 1943, lorsqu’il rentre dans la Résistance, le jeune Jean-Pierre Grumbach, 26 ans, devient Jean-Pierre Melville, pseudonyme choisi car il est un grand admirateur d’Herman Melville, et plus particulièrement de Pierre ou les ambiguïtés. La Résistance et le souvenir de la Seconde Guerre irrigueront l’oeuvre du futur cinéaste. Une oeuvre courte (13 longs métrages et un court, également projeté durant la rétrospective) mais tellement puissante que l’on retrouvera sa trace chez les plus grands cinéastes de la seconde partie du xxe siècle, et particulièrement le cinéma américain et asiatique, de Michael Mann à Martin Scorsese, Quentin Tarantino, les frères Coen, Jim Jarmusch, Johnny To, John Woo, Takeshi Kitano ou encore Guillermo del Toro.


DOULOSPersonnalité hors-norme, homme secret (il a longtemps caché ses activités dans la Résistance), parrain de la Nouvelle Vague française, il installe un studio au coeur de Paris, rue Jenner (détruit dans un incendie lors du tournage du Samouraï, Melville soupçonnait un acte de malveillance) et réinvente le film noir à la française. En détournant l’adage célèbre, Truffaut disait de lui : « Lorsqu’il entendait le mot revolver, il sortait sa culture. »


En puisant sa matière chez des auteurs aussi différents que Simenon, Beatrix Beck, Cocteau ou Vercors, Jean-Pierre Melville impose une filmographie d’une cohérence rare, où triomphent les plus grands noms du cinéma français : Alain Delon, Jean-Paul Belmondo et Lino Ventura, bien sûr, mais aussi Bourvil, Catherine Deneuve, Yves Montand, Emmanuelle Riva, Serge Reggiani. Maître du polar, et pas seulement, Melville, c’est avant tout un style qui tient autant du Paris des années 1960, avec ses bars, ses voyous et ses flics, que du cinéma américain des années 1930, qu’il affectionnait. Le style Melville est une palette allant du noir au bleu nuit, sur laquelle s’impriment nombre de motifs récurrents : l’imper et le chapeau, l’homme qui regarde son reflet dans un miroir, celui qui quitte une pièce en y jetant un dernier coup d’oeil. « Épuré, ténébreux et désenchanté », comme le définira la critique.


Au début du Cinéma selon Melville*, le cinéaste annonce les qualités qui distinguent, selon lui, les bons réalisateurs : « Libres, courageux, intransigeants ». Son oeuvre est à redécouvrir, en copies restaurées, à l’Institut Lumière.

* Le cinéma selon Melville, Entretiens avec Rui Nogueira (Cahiers du Cinéma. 1996)

SAMOURAI

 

« C’était un homme chaleureux, passionnant, touchant. Il m’a fait découvrir plein de films. Je ne le quittais pas de 16h jusqu’à 3h du matin, car il n’aimait pas dormir. Son personnage, il ne l’a pas créé, c’était profondément lui. Il a créé quelques signes extérieurs, les Ray-ban, le Stetson, les voitures américaines, mais le style Melville est quelque chose de très organique, qui n’est pas fabriqué. C’est ce qui fait la force de ses films. » Bertrand Tavernier, qui fut l’assistant-réalisateur de Jean-Pierre Melville

 

Les films
1946 Vingt-quatre heures de la vie d’un clown (court métrage)
1947 Le Silence de la mer
1950 Les Enfants terribles
1953 Quand tu liras cette lettre
1955 Bob le flambeur
1959 Deux hommes dans Manhattan
1961 Léon Morin, prêtre
1962 Le Doulos
1963 L’Aîné des Ferchaux
1966 Le Deuxième Souffle
1967 Le Samouraï
1969 L’Armée des ombres
1970 Le Cercle rouge
1972 Un flic

 

« Est melvillien ce qui se conte dans la nuit, dans le bleu de la nuit, entre hommes de loi et hommes de désordre, à coups de regards et de gestes, de trahisons et d’amitiés données sans paroles, dans un luxe glacé qui n’exclut pas la tendresse, ou dans un anonymat grisâtre qui ne rejette pas la poésie. » Philippe Labro

 

ARMEE-DES-OMBRES

 

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