Cinéma de montagne
Invitation à Marianne Chaud
Mardi 17 avril à 20h
En présence de Marianne Chaud
Parce qu'il est la maison du cinéma, et qu'il est situé dans l'une des plus belles régions montagneuses au monde, l'Institut Lumière mène, depuis 2008, un travail ciblé autour du cinéma de montagne, et propose à chaque programmation une soirée dédiée, avec un film, parfois en présence de personnalités du milieu de la montagne. Exploits sportifs, vie sauvage, aventure, voyage, politique et société... Le cinéma de montagne permet aussi d 'explorer de nombreuses facettes de notre monde.
> Achat des places
Himalaya, la terre des femmes de Marianne Chaud (2007, 1h20, coul)
À près de 4000 mètres d'altitude, dans un décor aride de barres rocheuses et de montagnes dénudées, le village de Sking est l'un des plus isolés de la région himalayenne du Zanskar. Ici, les habitants dépendent entièrement du travail de la terre. Ce sont essentiellement les femmes qui prennent en charge les récoltes. Filmé en caméra subjective par une jeune ethnologue, Himalaya, la terre des femmes propose une immersion sensible et poétique dans l’univers de quatre générations de femmes pendant la saison des moissons. Nous partageons de façon intime leur quotidien, attendant avec l’une le retour d’un mari, goûtant l’ennui et la solitude d’une autre, s’attendrissant aux jeux des plus jeunes, assistant aux derniers jours de l’aïeule. Nous nous attachons à elles, et tout ce qu’elles sont nous ramène à ce que nous sommes…
Marianne Chaud, ethnologue et documentariste, née en 1976, a consacré sa thèse de doctorat à l’étude de la relation des hommes à leur territoire dans la région himalayenne du Ladakh-Zanskar, dans le Nord de l’Inde. Elle a signé trois films remarquables sur cette région et ses habitants : Himalaya, la terre des femmes en 2007, Himalaya, le chemin du ciel en 2008 (nominé au César du meilleur documentaire) et La Nuit nomadeen 2011, montré à l’Institut Lumière en 2015. Dès son premier film, elle séjourne de long mois auprès des familles ladakhi. Elle parle leur langue, adopte leurs règles, participe aux travaux qu’ils soient agricoles ou domestiques. En créant des liens forts avec les habitants et en questionnant sans cesse, elle réalise un travail exceptionnel, empreint d’humanité et d’intelligence.
Elle tourne ses films seule, équipée d’un matériel réduit - une caméra, un micro et des panneaux solaires pour recharger les batteries. Ce procédé lui offre une grande liberté tout en créant une relation d’intimité avec ses personnages. Elle s’intègre dans ces communautés himalayennes et vit ses tournages comme des expériences d’immersion intense.
Elle présentera son film et rencontrera le public à l’issue de la projection.
