Billetterie

Ciné-concert à l'Auditorium de Lyon

Sportif par amour/College de James W. Horne avec Buster Keaton


Mercredi 18 janvier à 15h et Jeudi 19 janvier à 20h

Programmé dans le cadre de la 4e édition du festival Sport, littérature et cinéma organisé par l’Institut Lumière,
un spectacle à vivre en famille.

Tarif réduit pour les abonnés de l’Institut Lumière, renseignements et billetterie auprès de l’Auditorium de Lyon.

A l’Université, le jour de la remise des diplômes, Ronald fait un discours sur les méfaits du sport et loue les matières intellectuelles. Mary, dont il est amoureux, le lui reproche. Pour la séduire, il décide de devenir sportif…

Satire des campus universitaires américains où le sport est roi, College est le chef-d’œuvre méconnu de Buster Keaton. Véritable génie du burlesque dont il fut l’une des étoiles dans les années 1920 aux côtés de Charlie Chaplin et de Harold Lloyd, véritable cascadeur au visage impassible, Buster Keaton signe ici une œuvre pleine de trouvailles visuelles et acrobatiques, de gags sidérants de précision et de drôlerie. Pour les sauts à la perche, il fut doublé pour la seule fois de sa carrière (par Lee Barnes, champion olympique).

Evénement ! Présenté en version restaurée par Lobster Films, le film est accompagné par l’Orchestre national de Lyon, dirigé par Timothy Brock, sur une musique spécialement créée par le chef d’orchestre pour cette projection.

(College, USA, 1927, 1h02, N&B, avec Buster Keaton, Anne Cornwall, Flora Bramley, Harold Goodwin)

Accompagnement par l’Orchestre national de Lyon
Direction : Timothy Brock
Nouvelle musique de Timothy Brock, co-commande de l’Auditorium-ONL, de l’Institut Lumière et de Lobster Films

 

SPORTIF-PAR-AMOUR

 

La sauvegarde de College fut réalisée in extremis dans les années 50, alors que les éléments originaux du film commençaient à se décomposer. Certains plans, notamment dans le bistrot et sur le stade, étaient déjà perdus et ne semblent survivre que dans des éléments de qualité sensiblement inférieure. Mais le principal problème était que la tireuse utilisée pour cette sauvegarde étant mal réglée, un grave défaut s’était à jamais inscrit dans le bas de l’image.

Pour masquer ce défaut, toutes les versions de College proposées à ce jour ne montraient que la partie centrale de l’image, supprimant une part considérable du cadre sur les quatre côtés.

Nous avons repris la sauvegarde d’époque, et grâce aux technologies numériques et à plusieurs mois de travail image par image, nous avons enfin pu corriger ce défaut et ainsi restaurer l’image dans son intégralité.

Cette projection sera l’une des toutes premières au monde sur grand écran de la nouvelle restauration, dans son aspect original invisible depuis 1927. (Serge Bromberg)

SPORTIF PAR AMOUR (College, 1927) a été restauré par Lobster Films en collaboration avec Film Preservation Associates, à partir d’un marron safety 35mm et de deux contretypes 16mm de la collection Blackhawk, conservés à l’AMPAS (Academy of Motion Picture Arts and Sciences). Les titres sont originaux.

Scan et restauration : laboratoires Lobster Films -2016



Après le désastre financier de son dernier film, Le Mécano de la General, le producteur Joseph Schenck songe à cesser sa collaboration historique avec Buster Keaton. Ses films sont trop chers, le public n’est pas au rendez vous. Et même s’ils sont aujourd’hui considérés  parmi les meilleurs longs métrages comiques de tous les temps, ils ne sont considérés à l’époque que comme des films du tout venant.

Mais comme la mode est aux films sportifs et aux films pour les jeunes autour de la vie universitaire, comme vient de le montrer the Freshman de Harold Lloyd, Keaton propose à son producteur un film à tout petit budget, College, tourné sans grand décors spécifique, et qui devra rapporter gros.

Mais échaudé par les dépenses somptuaires de Keaton, Schenck met littéralement Buster sous surveillance. Il lui assigne un superviseur de production, Harry Brand, véritable chaperon sans qui aucune dépense ne peut être engagée. Et ce sera James W Horne qui signera le film, même si Keaton affirme dans ses mémoires de Horne était un incapable, inutile, et que c’est Buster lui même qui réalisa le film sans partage.

Et à en juger par le style des films que Horne réalisera dans les années 30, notamment avec Laurel et Hardy, il faut bien admettre que le génie de ce dernier n’est pas flagrant.

Keaton étant un athlète complet et acrobate accompli, il put réaliser aisément toutes les performances du film, à l’exception notable du saut à la perche qui est l’une des seules fois de sa carrière où il se fit doubler pour une cascade, jugeant inutile de dépenser des mois à apprendre cette discipline pour un seul plan du film.

College, qui fut un nouvel échec à sa sortie, est en fait un film simple et formidable, comme ces histoires auxquelles on ne croit pas, mais qui font plaisir à entendre. Il semble difficile d’imaginer qu’au moment du tournage, Buster est au cœur d’une bourrasque professionnelle et personnelle. Il est comme à l’habitude imperturbable et irrésistible, et mises à part les quelques scènes de romance presque obligées, c’est du cinéma 100% Keaton. –

College sera l’avant dernier film tourné par le tandem Schenck-Keaton. Déjà le cinéma sonore se fait entendre, et ce sont les dernières journées de gloire pour Buster qui tournera encore Steamboat Bill Jr  et Le Cameraman avant de sombrer dans des productions de série, généralement sonores, où l’innovation technique vient effacer une fois pour toute le flegme et la poésie unique de l’homme qui ne rit jamais.

 

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